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16 novembre 2007

Everything

Un petit poème pondu cet après-midi même. Ecrit au fil de la plume et au fil des scènes shippers que j'ai pu visionner aujourd'hui. Bien sûr ce poème peu être pris totalement hors contexte et il n'y a aucune référence précise à Xfiles mais... c'est à eux que je pensais en écrivant alors...

16 Novembre 2007 :

      Everything

  There was just a light
  Some kind of new world coming

  There was just a light
  And you

  There was just a sound
  Some kind of an unreal word
  There was just a sound
  And you

  There was just a scent
  Some kind of an old fragrance
  There was just a scent
  And you

  There was just a taste
  Some kind of a life giving
  There was just a taste
  And you

  There was just a feeling
  Some kind of a love’s birth
  There was just a feeling
  And you

  There was just a truth
  Some kind of a real certainty
  There was just a truth
And you

  The light felt down
  And disappeared
  The sound died slowly
And disappeared

  The scent vanished
  And disappeared
  The taste went off
  And disappeared

  But the feeling remains
  The truth is still here
  My love is growing up
  And I have found my truth

  Even if the world was falling apart
  I know you would be here
  And I can but trust this feeling
  And I can but trust you

  My love
  My life
  My world
  My everything

TC

16/11/07

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4 novembre 2007

Confirmation

Voilà, ça y est. Je m'absente pour une semaine de vacances et les nouvelles que l'on attendait tous depuis longtemps se pointent....

C'est maintenant officiel :

ON VA AVOIR UN DEUXIEME FILM XFILES !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Début du tournage le 10 décembre, à Vancouver.
Sortie prévue le 25 juillet aux US.

Là, on n'y croit plus... Le temps est à l'enthousiasme démesuré !!!

Xfiles for ever !!!!

TC qui est dans un état second...

23 octobre 2007

ch'tite news rapide

A confimer : il paraîtrait que le tournage de XF2 pourrait commencer en décembre...

Rumeur ou vérité ?

En tout cas, on croise les doigts.

I want to believe

Tc

16 octobre 2007

Memento Mori (Journal de Mort, 4_15)

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Cet épisode est un de mes préférés, un de ceux dont je ne me lasserai jamais. Avec Coma, c'est le seul qui m'ait faite pleurer. Même les épisodes dramatiques de la saison 8 n'ont jamais réussi à me faire verser plus d'une larmichette (oui, c'est vrai, c'est dramatique quand même la mort de Mulder... et ben pas assez pour moi apparemment lol).

Il est vrai que la mythologie n'avance pas énormèment dans cet épisode, 'fin disons que c'est un peu tordu, mais c'est surtout le côté poignant, Scully qui se résigne à son cancer et sa mort prochaine, qui est magnifique. L'idée du journal qu'elle écrit à Mulder pour lui décrire ses pensées au cours de son expérience face à la maladie est superbe. C'est shipper en plus, ce qui, c'est vrai, est toujours un point positif.

Je vous fait un bref résumé :
Scully, apprenant son cancer, décide de reprendre l'enquête des femmes qui ont affirmé avoir subi le mêmes enlèvement qu'elle. Mais quand elle arrive sur place, elle découvre que toute sont morte. Il ne reste que Curt Crawford, un des hommes qui les soutenait (enfin, du moins c'est ce qu'il dit), et qui pense que le gouvernement essaie de cacher la vérité sur ce qui est arrivé à ces femmes. Il affirme aussi qu'une des ces femmes est encore vivante, Penny. Pendant que Scully va à ses côtés, Mulder avec l'aide de Curt épluche les dossiers de femmes enlevées à la recherche de réponse.
A l'hôpital, Penny révèle à Scully que son médecin, le Dr Scanlon, pense avoir trouvé un moyen de les guérir. Il est sûrement trop tard pour elle, mais peut-être Scully pourra être sauvée. Cette dernière décide alors de commencer le traitement. Elle demande à Mulder d'appeler sa mère et de lui-même venir lui ramener quelques affaires pour le temps qu'elle passera à l'hôpital. Quelques secondes après le départ de Mulder, Curt se fait tuer : il apparaît qu'il était en réalité un extra-terrestre (aiguille dans le coup et sang vert fluo toxique, on connaît tous le truc lol)
Laissant Scully aux mains des médecins, Mulder mène l'enquête de son côté. Il a découvert que le nom de sa collègue apparaissait dans une banque de donnée d'un institut sur la stérélité, et il est certain qu'elle n'y a jamais mis les pieds. Il essaie tout d'abord d'avoir un rendez-vous avec l'Homme à la Cigarette mais Skinner refuse de le mettre en contact. Il pénètre alors seul dans le laboratoire (enfin, seul avec l'aide des Lone Gun Men ^^). Il y découvre d'abord que le médecin de Scully travaille pour ce laboratoire, et a donc dû participé à son elèvement, à son cancer. Il y trouve aussi une série de clones alien de Curt qui lui explique qu'ils ont été créés grâce aux ovules des femmes enlevées. Ces clones cherchent aussi à sauver ces femmes atteintes de cancer : elles sont leur mère et ils ne peuvent accepter de les voir mourir ainsi.
Après avoir récupéré un tube contenant les prélévements faits sur Scully, Mulder retourne à l'hôpital. Il découvre sa collègue auprès de Penny, mourante. Scully lui affirme alors après le décès de celle-ci sa volonté de continuer à se battre, à être auprès de Mulder dans ses enquêtes.
La dernière scène montre Skinner en train de parler avec l'Homme à la cigarette : il accepte de se mettre au service du Fumeur en échange de la guérison de Scully.

Quelques citations :

Le journal de Scully : "Pour la première fois je ressens le temps comme une pulsations, les secondes battant dans ma poirtrine comme un compte à rebours. Les mystères qui me semblaient hier encore si épais, si insondables, se dissolvent peu à peu dans la clarté de la vérité comme une brume matinale aux premiers rayons du soleil. A mesure que j'écris ces mots, je me sens soulagée de leur poids, car je sens que tu les liras et que tu partageras mon fardeau, toi qui portes déjà tout le poids de ma confiance. C'est pour moi un grand soulagement que de t'ouvrir mon âme pour que tu y trouves la mémoire et l'expérience que tu y as mises, et qui t'appartiennent.  C'est là mon seul réconfort alors que je vois le ciel s'assombrir et l'horizon se bouvcher, annonçant le terme d'un voyage commencé il n'y a pas si longtemps. Un voyage entrepris avec ma foi et mes convictions, d'abord ébranlées puis raffermies par tes propres convictions. Et c'est sans doute cette foi qui me permet d'affronter la dernière épreuve de ce voyage inachevé. Il me reste à espérer que tu voudras bien me pardonner de ne pas faire le reste du chemin avec toi."
"Pendant mes études de médecine, j'ai appris que le cancer pénétrait dans l'organisme sans crier gare. Comme un étranger qui s'installerait chez toi et transformerait son nouveau foyer en un lieu hostile, même pour lui. Car telle est la malédiction du cancer. Qu'il commence comme un envahisseur, et qui devient bientôt lui-même victime de l'invasion. Et il t"oblige à le détruire, mais seulemetn au risque de te détruire toi-même. La science est possédée par ce démon, et mon traitement représente une tentative d'exorcisme. Mulder, j'aimerai qu'à cette occasion tu puisses le connaître, me connaître. Et que tu acceptes cet étrangr que tant de gens reconnaissent sans jamais pouvoir réussir à l'exorciser tout à fait. Et si jamais les ténèbres m'ont envahie quand tu liras ces lignes, ne va pas t'imaginer que quelque intervention mystérieuse aurait été possible. Que tu aurais pu faire quelques chose. Bien que nous ayions déjà fait une longue route ensemble, nous devons nécessairement terminer ce voyage en solitaire"
"Mulder, je ne t'ai pas écrit depuis vingt-quatre heures parce que le traitement affaiblit non seulement mon corps mais aussi mon esprit. Je ne sais pas comment te décrire la crainte que m'inspire cet ennemi que je ne peux ni vaincre, ni fuir.L'état de Penny Larson a empiré. Je la regarde maintenant avec ce mélange de peur et de respect qu'on éprouve à la vue d'une victime dont on sait que l'on va partager le sort. Quand jel la vois je ne peux m'empêcher de me voir dans un mois ou dans un an. Et tout ce que j'espère c'est que j'aurai son courage. Mulder, je te sens proche de moi, même si je sais que tu suis mainteant ta propre voie. Et je t'en suis reconnaissante, plus que tu ne saurais l'imaginer. J'ai besoin de savoir que tu seras là quand j'arriverai au bout du chemin."

Une phrase qu'elle dit à Mulder quand elle lui annonce qu'elle veut commencer à suivre un traitement : "Mulder, quoique tu trouves, quoique tu puisses trouver, je crois que nous savons tous les deux que, dorénavant, la vérité est en moi. C'est là qu'il faut que je parte la chercher, aussitôt que possible."

Lors de la scène qui suit la mort de Penny :
une phrase de Scully en VO dont je n'ai pas retrouvé l'équivalent en français : "I need to be with you, searching for the truth."
et bien sûr, la magnifique phrase de Mulder : "The truth will save you Scully. I think that it will save both of us." (VF : "La vérité te sauvera Scully. Je crois qu'elle nous sauvera tous les deux.")

A noter, concernant cette scène (qui se déroule aussi dans un couloir tiens c'est vrai ça, comme pour le film... les couloirs auraient-ils un pouvoir shipper inconnu :P ?), qu'il existe une version avec un baiser... Dans le feu de l'action, l'acteur ne s'était pas contenté d'embrasser Scully sur le front comme il le fait dans la version finale mais touche aussi ses lèvres... Et franchement, je ne vois pas du tout pourquoi CC a décidé de couper cette petite impro. Personnellement, avant même de savoir qu'il existait cette 'version shipper', j'ai pensé que cela aurait été le moment idéal pour un premier baiser. Simplement un signe de réconfort, la marque de leur affection très forte mise à vif par cette nouvelle épreuve... sans pour autant que ce baiser s'enchaîne sur une histoire derrière.

Cette saison, cet épisode en particulier même, m'a réellement fait basculer dans la passion Xfiles - et, accessoirement, dans le shipperisme aussi. Il est très important pour moi et c'est très difficile de vous expliquer ce que j'en pense. Je ne sais pas l'effet que vous font les citations que j'ai relevées (la première surtout est magnifique), mais moi j'ai totalement accroché. J'ai l'impression que, comparé à toute l'admiration que j'ai pour cet épisode, mon article est totalement nul... Je m'excuse...
Je crois que le mieux, c'est encore que vous alliez le voir ^^

Tc

12 octobre 2007

Musique

Je voudrais vous faire partager aujourd'hui les quelques petites choses étranges que j'ai découvertes cette semaine dans l'univers Xphilien. Bien sûr on connaissait les posters, les t-shirts et autres accessoires, les figurines ou les jeux vidéos à la gloire d'Xfiles, mais j'ignorais encore qu'il y avait des chansons qui leur étaient consacrées... Comme quoi il faut toujours s'attendre à tout !

* Tout d'abord, un bel hommage à toutes les fans féminines totalement dingues de DD. La musique est sympa et les paroles bien marrantes (qui ne s'est pas reconnu dans cette situation lol ?)

Bree_Sharp___David_Duchovny_Song_1_

Et pour les paroles :

It's Sunday night, I am curled up in my room
The tv light fills my heart like a balloon
I hold it in best I can, I know I'm just another fan
But I can't help feeling I could love this secret agent man

And I can't wait anymore for him to discover me
I got it bad for David Duchovny
David Duchovny, why won't you love me?
Why won't you love me?

My friends all tell me "Girl you know it's just a show,"
But deep within his eyes I see me wrapped up like a bow
Watching the sky for a sign, the FBI's on my mind
I'm waiting for the day when my lucky stars align

In the form of David Duchovny floating above me
In the alien light of the spaceship of love
David Duchovny, hovering above me
American Heathcliff, brooding and coming
David Duchovny, why won't you love me
Why won't you love me, why won't you love me?

So smooth and so smart, he's abducted my heart
And I'm falling apart from the looks I've received from those eyes
I can't believe, well you can say I'm naive
But he told me to believe
My bags are packed, I am ready for my flight
Gonna put an end to my daydream days and sleepless nights
Sitting like a mindless clone, wishing he would tap my phone
Just to hear the breath of the man, the myth, the monotone

And I would say David Duchovny, why won't you love me
Why won't you love me, why won't you love me?
David Duchovny, why won't you love me
Why won't you love me, why won't you love me?

David Duchovny, I want you to love me
To kiss and to hug me, debrief and debug me
David Duchovny, I know you could love me
I'm sweet and I'm cuddly
I'm gonna kill Scully
David Duchovny, why won't you love me
Why won't you love me, why won't you love me?


* Dans le même genre,  Lee Hayes, I should be David Duchovny's Bride, y'a pas besoin d'explication je pense que le titre parle de lui-même. Pourrai trouver et télécharger la chanson ici

I’m a lover of Asimov, Herbert and Clarke
And I watch Star Trek reruns alone in the dark
And I’ve surfed every channel through shows of all styles
Til I found my true love the day I found the X-Files

I was glued to the couch, I was rocked to my boots
While my hero ran around in his Armani suits
And I dreamed that someday I would walk from the stage
And he’d be there, with a ring, yes; and we’d be engaged!

Well, I was up at the Loeb’s, getting my groceries
When the cover of People brought me to my knees
It said the star of X-Files, David Duchovny
Got married last week to Tea Leoni

David Duchovny; I ‘heart’ Duchovny….

Well, I’ve lost all my faith; guess I had too much pride
Still I swear to love him til the series has died

Disponible aussi sur la même page une chanson d'Abduction, I want you to love me like I'm David Duchovny (à noter que 'Abduction' est le terme utilisé en anglais pour désigner les enlèvements extra-terrestres ^^)

* Une chanson de Catatonia intitulée directement Mulder et Scully, qui ne parle pas directement des deux agents mais y fait bien allusion tout de même... Disponible en vidéo sur leur myspace J'avoue que personnellement je n'ai pas trop aimé...

*Bien sûr, il y a aussi des fans de Scully. Par exemple, ce texte de Mold... J'aimerai bien savoir ce que ça a donné mis en musique, les paroles sont tordantes. Je ne l'ai pas encore trouvé mais je cherche !

Agent Scully, can you understand?
Agent Scully, I want to me your man.
Agent Scully, I'm trying to get through...
Agent Scully, what do I have to do?

   I get o so lonely when you're far away
   On my tv tv, you are here with me
   We go searching searching over land and sea
   We will find them someday, someday you and me.

Agent Scully, I want to have sex with you.
Agent Scully, I really really do!
Agent Scully, I want to lick your gun.
Agent Scully, let's go have some fun.

   Refrain

Agent Scully, please return my call.
Agent Scully, it won't take much time at all.
Agent Scully, you know I will be back...
Agent Scully, I want to get you in the sack!

   Refrain

Agent Scully, we're finally alone...
Agent Scully, please come into my room.
Agent Scully, look deep into my eyes...
Agent Scully, I want to kiss you...
EEEEUGH! WHAT'S THAT SMELL?!!?

Agent Scully, I thought you were my girl.
Agent Scully, YOU'RE not from this world!
Agent Scully, OH NO, THAT'S NOT YOUR HAIR!
Agent Scully, hey wait, THIS isn't fair...
You must be one of those aliens resistant to nuclear radiation
Agent Scully, OH MY GOD, NO, NOT THAT!
Agent Scully, PLEASE, not the ray gun!
Agent Scully, I just wanted to have some -- AAAAAAAAAHHHHHHHH!

And the moral of the story is:
Don't try to have sex with FBI agents who search for UFOs.
 

*Après, il y a une foule d'autres chansons en hommage à cette série mais, idem, je n'ai pas encore réussi à les trouver... Si vous voulez il y a une liste des chansons concernées ici ou encore ici Si vous avez plus de chance que moi dans la recherche, n'oubliez pas de me faire signe ^^

Tc

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6 octobre 2007

Sorties, diffusion

Petites choses à noter :

*

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Sortie au cinéma mercredi 10 octobre de Si j'étais toi (The Secret vo), le dernier film de Vincent Perez avec dans un des rôles principaux David Duchovny. L'histoire a un côté un peu Xfiles et rappelle certains épisodes. Y'a un petit côté Dreamland (Zone 51) : tout tourne autour d'une histoire d'échange de personnalité.
La femme et la fille du personnage de DD ont un accident de voiture. Dans l'accident, sa femme, Hannah, meurt, alors que la jeune fille survit. Mais quand cette dernière reprend conscience, elle affirme haut et fort être sa mère décédée.
J'avoue ne pas savoir ce que le film va donner, la bande annonce semble être sympa, et puis c'est toujours un plaisir de voir David. Surtout dans un rôle sérieux, ça ne lui arrive que trop rarement...
Je vous dirai quoi si je réussis à le voir.

*

brotherhood

J'avais oublié de signaler, la chaîne cablée 13°rue diffuse la dernière série d'Amanda Gish, Brotherhood, tous les vendredis soir en deuxième partie de soirée. A noter ici aussi un rôle un peu plus sérieux pour l'actrice que l'Agent Reyes.
Site officiel : http://www.sho.com/site/brotherhood/home.do

* Et pour finir, sachez que vendredi prochain, M6 diffuse l'épisode de Bones réalisé par David Duchovny, L'épouvantail.

Voilà. Et je voudrais m'excuser pour mon peu de mise à jour en ce moment. J'ai -enfin!- repris les cours, j'ai donc beaucoup moins de temps à passer devant mon ordi. De plus, je suis en plein dans une très longue fic qui me prend pas mal de temps... Mais je ne vous oublie pas !

Tc

18 septembre 2007

Avis général

Ca y est, j'ai fini la saison 8, commencé la 9, il est temps de se retourner et de faire le point.


Tout d'abord, je crois qu'il faut dire que cette saison n'a pas été aussi mauvaise que je m'y attendais, au contraire, j'ai même été agréablement surprise. Et, de ce fait, je trouve que pour certains épisodes, ils auraient pu faire encore mieux, pousser encore un peu plus loin. Enfin, elle n'était déjà pas mal, surtout que beaucoup de problèmes se présentaient : gérer l'absence de Mulder, son brusque retour, l'arrivée de Doggett qui, il faut l'avouer, n'a pas toujours réjoui, le changement de point de vue de Scully qui elle aussi tend à s'effacer...

J'ai pu lire dans de vieux articles que cette saison était la saison des changements. Et c'est tout à fait vrai. Elle a su redorer un peu l'iamge des Xfiles après une saison 7 à mon avis catastrophique, introduire peu à peu de nouveaux personnages, un nouvel esprit, tout en retrouvant certaines bases de la série. C'est la saison charnière entre les enquêtes de l'indissociable couple Mulder/Scully et celles de Dogget/Reyes. Le premier commençait à s'essoufler, les personnages ne nous révélaient plus rien de bien original, sauf à tomber dans le shipperisme extrème qui n'avait rien de bien intéressant et était je pense contraire à l'esprit de ce couple, qui n'était ni une simple amitié, ni une grande passion  dégoulinante version 'Les Feux de l'Amour'. Le deuxième est tout neuf tout beau, on ne sait pas grand chose de chacun des personnages ni même de leur relation, ils ont encore plein de choses à nous apprendre, à nous faire découvrir, et ne sont pas totalement antipathiques, voire vraiment sympathiques dans certaines situations.
De plus, cette saison apporte des changements, mais pas de revirements radicaux. Elle fait tout passer en douceur. Plus ou moins. L'arrivée de Dogget bien sûr est très brutale, la première réaction de Scully ou de Mulder face à lui le sont tout autant (ou comment les personnages se sont mis à la place des téléspectateurs et ont réagi un peu de la même manière... le coup du verre d'eau en pleine figure, je crois que dans cette scène on a tous eu envie de le faire) mais le personnage s'améliore au fil des épisodes et se creuse gentiment sa petite place. L'arrivée de Monica elle se fait un peu plus en douceur. Elle apparaît d'abord par-ci, par-là, et est présentée comme quelqu'un de bien, 'une amie'. Elle se trouve un peu entre les personnages de Mulder et Scully, ni tout à fait parano, ni tout à fait sceptique; elle croit en certaines choses sans toujours se jeter dans les explications les plus farfelues, et, ce qui la rend très attachante, elle sait très bien de que c'est que de se trouver dans un service en marge et d'être prise pour une folle. (bon, je sais, j'adore ce personnage, alors il y a sûrement du parti pris dans tout ce que je dis mais, après tout, je suis là pour ça aussi ^^)
L'intérêt de ces nouveaux personnages, c'est qu'ils permettent d'exploiter différemment les 'anciens'. Les possibilités sont multipliées, les couples peuvent devenir intéressants. Il y a bien sûr le Doggett/Scully, qui permet le revirement de Scully un peu moins sceptique, et Dogget qui le devient à l'extrème. Il y a le Reyes/Scully, plus chaleureux, les deux femmes se soutiennent même si elles ne sont pas d'accord sur tout, elles savent qu'elles peuvent confronter leurs théories un peu extrèmes avec quelqu'un qui les comprendra. Il y a le Mulder/Doggett, explosif au début, qui fait éclater toute la frustration de Mulder et son incompréhension face à ce qui lui est arrivé, mais les deux hommes ont tout de même en commun leur attachement à leur travail, aux Xfiles, à Scully, ils ont le même désir de trouver la vérité - bien que la définition qu'ils attachent à ce mot ne soit pas forcèment la même - et de se battre jusqu'au bout pour cela. Et bien sûr il y a le couple Mulder/Reyes, qui ne dure pas très longtemps mais est très intéressant : ils croient tous deux en des voies autres que scientifiques, ont une certaine sensibilité, une certaine intuition face à leurs enquêtes qui les rapprochent, et pourtant ils se méfient un peu l'un de l'autre, ne sont pas toujours d'accord. Ils ont tous deux cette manie de foncer tête baissée dans les enquêtes difficiles. Je crois qu'il aurait été intéressant de pousser plus loin ce tandem... Imaginez les Xfiles avec à bord deux paranos dans leur genre, ça aurait été super, un total délire, une belle soupe de théories les plus farfelues... Kersh aurait fait une crise cardiaque à chacun de leur rapport lol.
Kersh, bien sûr, j'allais l'oublier. Il faut dire qu'on aurait bien envie de le mettre à la porte celui-là. Déjà dans la saison 6, il était exécrable , mais là je pense qu'il est monté bien au-dessus de ce qui est humainement supportable lol. Et c'est ce qui fait son intérêt. Après la disparition du Fumeur, Krychek qui risque rarement son nez dehors, le Consortium réduit en fumée, Diana au fond d'un trou, le nombre de grands méchants au sein du FBI commençait à se faire cruellement sentir. Que serait les Xfiles s'il n'y avait jamais personne pour essayer de les fermer ou de mettre des bâtons dans les roues de ses agents ? Le fait de reprendre un personnage qu'on savait déjà hostile au service et de lui donner une telle importance, j'ai trouvé ça très bien. Le sentiment de frustration, de colère, d'incompréhension face aux décisions de Kersh est une très bonne expérience. Surtout, s'il est difficile de faire aimer et de rendre attachant un héros de série, il est aussi très difficile de le rendre détestable (et d'une certaine manière tout aussi indispensable que les 'gentils'), mais avec Kersh, aucune difficulté. Dès le premier instant où il apparaît à l'écran, on le sait : ce personnage est détestable. C'est écrit sur sa tête lol. Et pour cela, chapeau à l'acteur.
Le bon côté aussi de Kersh, c'est qu'il permet de creuser le personnage de Skinner, qui n'a pas fini de nous surprendre. Il est tour à tour attachant, prenant position pour ses agents préférés, les défendant jusqu'au bout, toujours près de Scully pour la rassurer, la réconforter, la soutenir dans toutes ses décisions lors des (nombreux) moments difficiles qu'elle connaît cette saison, discret mais posant les bonnes questions quand cela est nécessaire et n'hésitant pas à tuer de sang froid pour protéger notre petite équipe. Bien sûr, il reste malgré tout directeur adjoint, ce qui inclue de sa part d'être prudent et de parfois devoir se retirer. Beaucoup de facettes de ce personnage, sous-entendues dans les saisons précédentes, ont été exploitées. Il y a pas mal de scènes avec lui qui m'ont rappelé des anciens épisodes. Dans le bon sens vous voyez, parce que, personnellement, l'allusion à Compte à rebours (SR 819, 6_10) été plutôt moyenne, voire totalement inutile. Le côté 'On reçoit tous des autres de quelqu'un' ou bien la scène où il se bat avec X dans l'ascenseur, tout ça se retrouve.

Je crois que, pour conclure cette partie, je peux dire avec assurance que, côté personnages, cette saison est vraiment très bien.

Quant aux épisodes... Je crois qu'il y a un peu de tout.
Concernant les mythologiques.. Within/Without ( Chasse à l'Homme, 8-1 et 2) n'était pas si mal que ça, il introduit bien Doggett qui se trouve tout de suite confronté aux choses les plus étranges (les extra-terrestres polymorphes, et qui résistent à des chutes vertigineuses, entre autre). On a le plaisir de revoir notre très cher Mercenaire, et puis Gibson, toujours aussi brillant - et c'est peut-être seule chose réjouissante de l'épisode. Parce que le reste n'a rien de bien joyeux : les scènes de torture de Mulder sont vraiment affreuses, et on assiste avec effarement à des révélations accablantes sur lui. Et Scully est magnifique en partenaire désespérée. La scène où ma pierre tombale est découverte est vraiment très forte, tout comme celle dans l'apartement ou celle où notre rousse préférée erre dans le désert... Bien entendu il se finit en impasse, comme bien des épisodes mythologiques des Xfiles, et ça ne fait que rendre encore plus présent le désespoir planant de ce début de saison.
J'ai beaucoup aimé Per Manum (8_13). Pour son côté shipper, pour ses flash-back avec Mulder (qui malgré tout commençait à manquer), pour l'intérêt porté au futur William (auquel je suis très attachée ^^). Il met en avant des questions qui bien sûr n'ont pas encore de réponses mais qu'il fallait poser, recentre l'action sur Scully, règle le problème de son silence à propos de sa grossesse. J'y ai trouvé Doggett très sympathique, et son ami, Knowle Rohrer (dont j'ai énormément de mal à retenir l'orthographe lol) plus que suspect, attitude qui se confirmera par la suite. C'est un épisode clé qui pose les bases de problèmes qui seront utilisés par la suite.
Je n'ai rien dis sur The Gift (Dévoreur d'âmes, 8_11), parce que je ne l'ai franchement pas trouvé terrible. Il n'avait pas vraiment d'intérêt, ni pour la recherche de Mulder, ni pour les enquêtes menées par Doggett.
This is not happening (Espérances, 8_14) , j'en ai parlé déjà, est vraiment très bien, et en total contraste avec la suite, Dead Alive (Renaissances, 8_15) comme Three Words (Confiance, 8_16), que j'ai trouvé inintéressants. Il n'apporte rien, mes problèmes qu'ils posent sont inutiles, surtout qu'aucune réponse n'ai données. Vraiment décevant.
Essence et Existence (Essence 1 et 2, 8_20 et 21) par contre sont beaucoup mieux, bien mouvementés, tous nos personnages préférés se sont réunis pour nous fournir une fin de saison explosive. Des pages sont tournées : c'est la fin de Krychek, de la confiance en Rohrer, la fin de l'attente et des questions sur la grossesse de Scully. C'est donc la naissance du petit William, mais aussi une proclamation haut et fort de la relation plus qu'amicale de Mulder et Scully. Un Mulder qui marque ses derniers pas dans la série, puisque, hormis pour The Truth (La vérité, 9_19 et 20), on ne le verra plus. A sa place, Monica Reyes refait surface, pour de bon. Les Xfiles changent de visage, pour de bon, et pour cela aussi, ces épisodes ont quelque chose d'attachant.

Concernant les non-mythologiques, je crois qu'il y a un peu de tout. La première partie de saison est un peu décevante. Il y a beaucoup d'épisodes qui ne sont pas nuls, mais qui n'ont pas non plus grand intérêt. Patience (8_03) Dur comme fer (8_09) sont un peu baclés à mon avis, alors que Redrum (Combattre le passé, 8_06 ) reprend pratiquement le principe de Monday (Lundi, 6_15 ) à l'identique sans donner aucune réponse, alor que la fin est vraiment plate. A côté, il faut faire ressortir Roadrunners (Un coin perdu, 8_04), un vrai film d'horreur en format 45minutes, ou Via Negativa (8_07) vraiment effrayant avec son manipulateur de rêves. J'ai aussi bien aimé Invocation, et le jeu formidable sur Doggett dont on devine qu'il est lié à cette affaire sans vraiment savoir pourquoi...
Les épisodes avec Mulder sont vraiment mieux. Comme quoi, Xfiles sans lui, ce n'est vraiment pas la même chose. Bien sûr le personnage tend à la caricature mais rien n'y fait, on y est attaché et le revoir aux Xfiles... J'ai adoré Empedocles (8_17), mais ça je l'ai déjà expliqué plus haut, il y a quelque chose dans le couple Mulder/Reyes qui vaut de l'or. Vienen (8_18) est très marquant, cette ambiance huit-clos est géniale, la fin explosif... La seule chose que je lui reproche, c'est que je pense, à mon avis que, même si c'est très bien que Mulder se mette à respecter le travail de Doggett, il ne se bat pas assez pour sa place et se laisse trop facilement convaincre que, pour lui, le FBI, c'est finit. Alone (Seul, 8_19) est peut-être un peu moins bien, mais la jeune femme qui vient remplacer Scully est hilarante, tout comme la toute dernière scène, et cette idée de mettre un point de vue de fan totalement accro au milieu d'un épisode, ça m'a toujours attiré.

Voilà, en très long lol, ce que je pense de cette saison. Vraiment pas mal, mais aurait pu faire mieux.


TC

13 septembre 2007

Nouveaux dvds

Comme vous êtes sûrement au courant, des nouveaux dvds sont sortis cet été (on ne sait pas trop pourquoi ce besoin soudain d'en sortir une X° version, mais bon...), jusque là je m'étais contentée de les regarder en coin dans les rayons, mais il y a quelques jours j'ai craqué. Il faut dire qu'il m'en manque encore quelques-uns et que mon besoin de nouveauté devenait urgent. Je viens de finir la saison 8, j'aimerais savoir ce qui se passe après, et puis en même temps j'ai vraiment envie de revoir des épisodes que j'ai visionnés il y a maintenant très longtemps et qui commencent à sacrèment me manquer... La différence entre les premières et les dernières saisons est tellement énorme que le besoin se fait parfois sentir de se replonger dans les bonnes vieilles intrigues du début. Bref, tout ça pour dire que j'avais envie de m'acheter des coffrets, et que, en réalité, étant donné qu'il n'y avait plus que les nouveaux en rayons, j'ai dû m'en contenter. Et puis, je n'ai rien contre le fait de découvrir de nouvelles choses. J'ai parfois du mal à accepter le changement mais, après tout, il en sort parfois du bon, qui sait, peut-être est-ce que ces nouveaux dvds n'avaient pas l'air aussi mauvais qu'il n'y paraissait.
Oui, c'est vrai, il faut le dire, ma réaction quand j'ai vu pour la première fois leur nouvelle version, ça a été ... entre le dégoût extrème et l'atroce sentiment d'avoir été trahi, avec une petite pointe de colère (si mes jujus ou Plume passent par ici, elles se souviendront peut-être d'une sortie au Furet du Nord cet été...). En fait je crois que c'est surtout la couleur qui m'a d'abord frappée. Les coffrets sont dans des tons plutôt criards, et ça ça fait vraiment vraiment bizarre. Surtout quand on les met à côté des coffrets précédents, plutôt sombres, avec tout de même des belles photos en couverture et sur le côté, design qui est un peu plus proche de l'ambiance de la série qu'un pétant vert fluo.
Hem, bon, j'ai finalement réussi à dépasser mon aversion pour l'esthétique extérieure, surtout que, il faut l'avouer, ils avaient d'autres arguments plutôt convaincants : 29.99euros la saison (soit le prix le plus bas auquel j'ai -rarement- trouvé les coffrets précédents), et, cadeau, 19.99 pour la saison 1 (et ça ça bat tous les records. la seule fois où j'en ai trouvé moins cher c'était aux soldes à la fnac, et encore, il n'avait en stock, en tout et pour tout, deux coffrets de la saison 2 qu'ils cherchaient absolument à écouler avant de mettre les nouveaux en rayon. 12.99 pour la super version cartonnée. l'affaire du siècle qui ne se reproduira à mon avis plus jamais...). A ce prix-là, je suis ressortie avec la saison1 et la saison 9 pour 49.98 euros, soit moins que le prix d'un coffret dans la version précédente qui stagnait depuis quelques temps à 52.99 euros :S.

Rentrée avec mes nouveaux achats, je procédais rapidement à une petite inspection. Et en réalité, je crois que le prix s'explique facilement.
J'ai déjà parlé de la couverture extérieure : unie, dans les tons fluos en général, un énorme X noir en travers, et des bouts de phrases, des codes, de numéros de dossier à peine lisibles par-ci par-là. Ceci pour le devant comme pour le derrière. Sur le côté, la même chose, avec juste mention de la saison, du nombre de dvd, et bien sûr le petit logo de la Fox. Rien de bien folichon.
A l'intérieur, c'est un peu un mix des versions précédentes : le coffret se déplie comme la version cartonnée, except que l'intérieur est en plastique. Les dvds eux sont assortis à la couverture, bien fluos aussi (ce qui donne vraiment une impression très bizarre). Le fond lui est dans des tons plus sombres, noir, avec toujours des phrases en 'délavées' (si je peux utiliser ce mot dans ce cas-là... c'est pas exactement le terme mais c'est l'impression que ça donne). La liste des épisodes est à gauche lorsque l'on déplie une première fois le dvd, noire sur fond fluo, titres en français, numérotés.
Les dvds eux-mêmes sont deux par deux, l'un au-dessus de l'autres, mais, heureusement, détachables indépendemment. De la même couleur que le coffret, ça je l'ai déjà dis, avec juste un grand X blanc, le numéro de la saison, les épisodes présents, et puis le classique : format, éditeur, interdit à la location et toute une foule de blabla et de logos. Malheureusement, il faut déplorer l'absence des titres des épisodes en VO comme dans les versions précédentes (et puis, le vert fluo, c'est beaucoup moins bien qu'une capture comme design :( ).
Quant à la lecture du dvd. Rien à dire pour le début, je crois qu'on connaît tous par coeur les petites instructions du début dans différentes langues (interdit à la location, interdit de pirater et blablabla, étrangement, ce sont des choses qu'il n'oublie jamais), petits extraits de la saison, et puis menu principal avec, toujours, le générique de la série en fond sonore. Rien de bien nouveau.
Le menu lui-même n'a rien de nouveau. Sélection des épisode, avec une belle capture en arrière plan, et ce pour chaque sélection. Seulement, le menu bonus n'est plus accessible au menu principal, il n'est plus que dans le menu de l'épisode. Ce qui est un peu embêtant, c'est que, de ce fait, les scènes coupées ne sont plus visibles que dans la lecture complète de l'épisode, et que les liaisons ne sont pas toujours totalement au point. A noter aussi que les bonus 'extraits internationaux' sont disponibles à partir de n'importe quel épisode.  Pour le reste du menu, la sélection par chapitre est toujours là (heureusement !), avec le titre des chapitres (ce qui est nouveau par rapport à l'édition précédente), la sélection des langues et des sous-titres aussi. An oter la disparition de la Version Italienne, qui n'est plus accessible qu'en sous-titrée. Vous allez dire, on s'en fiche de la version italienne, mais c'est important dans le sens où c'est une possibilité en moins. Je crois qu'il n'y a rien d'autre à signaler.
Le grand changement, c'est peut-être le livret. Il n'a rien à voir avec les précédents. Plus de menus des épisodes, de liste des chapitres. Plus de listes des épisodes par saison non plus. Plus de captures non plus. Ah, si un tout petit peu. 16 pages, c'est-à-dire moins que les précédents. Un résumé ultra rapide de la saison, petite note sur la production, sur Carter. Et puis une double page 'mythologie', et une double page sur les phénomènes 'interessants' de la saison. En réalité, rien de très très utile, ça n'explique pas grand chose à celui qui ne s'y connait pas beaucoup, et c'es tout à fait ridicule pour les vrais fans. Je l'ai trouvé très décevant. Les précédents ne possédaient pas de résumés, ou d'indications mythologiques, mais au moins cela évitait de faire quelque chose d'incomplet. Ce n'est pas avec deux doubles pages qu'on explique une saison d'Xfiles. J'avoue avoir été déçue.

Voilà, je vous ai décortiqué les nouveaux coffrets, bien sûr d'un point de vue totalement personnel. Je ne sais pas si ça va vous servir, mais qui sait ?

Enfin, ce que je voudrais souligner, c'est que, l'important tout de même, c'est d'avoir les épisodes à visionner. Après, l'emballage, j'ai beau eu en faire tout un article, c'est tout de même secondaire !

Tc

10 septembre 2007

Et puis après... 1

Une petit fic écrit dans un moment un peu particulier, entre les examens et quelques mauvaises nouvelles... et donc pas forcèment très joyeuse. J'ai pas mal hésité avant de vous la présenter (quoique, vu le monde qui passe ici, j'avais rien à craindre lol) parce que, ayant écrit sur un épisode que je n'avais pas vu, je n'avais aucune idée de la crédibilité qu'elle pourrait avoir. Maintenant, c'est chose faite, et ma fic n'es pas trop hors sujet...
Bien sûr, étant donné que c'est mon trip du moment (si je peux m'exprimer ainsi), ça parle de la saison 8, c'est shipper et c'est triste. Voilà. Je vais pas m'étendre non plus sur le sujet parce que y'en a pas mal à lire...
Et bien sûr, c'est toujours avec une énorme pensée pour mes deux Anges...

Et puis après…

            Depuis combien de temps attendait-elle ? Des heures peut-être. Elle se souvenait être arrivée en début d’après-midi -à présent le soleil commençait à décliner. En réalité elle ne sentait plus le temps s’écouler. Plus rien n’avait d’importance. Depuis des semaines déjà elle attendait. Elle ne savait même plus quoi. Tout s’était écroulé.

Et voilà qu’elle revenait aujourd’hui devant la bâtisse qu’elle connaissait tant. Combien de fois avait-elle franchi ce seuil ? Combien de fois avait-elle pris cet ascenseur ? Combien de fois avait-elle frappé à cette porte ? Combien de fois avait-elle était accueillie par son sourire ?

Aujourd’hui, elle savait qu’elle ne le retrouverait pas. Il n’y aurait personne pour lui ouvrir. Personne pour lui sourire. Elle tenait ses clés entre les mains. Ses clés. Elle pensait à toutes les fois où il avait dû les toucher, et elle aurait presque pu sentir sa peau douce et tiède à travers le métal froid. Elle aurait tellement aimé qu’il soit là encore une fois pour la prendre dans ses bras, la rassurer, la consoler. Une dernière fois.

Tout autour d’elle portait sa trace. Tout ce qu’elle voyait, tout ce qu’elle touchait, tout ce qu’elle sentait, il l’avait vu, touché, senti avant elle. Des millions de fois. Il avait laissé sa trace partout. Chaque chose était imprégnée de lui, criait son nom, et tout ici semblait l’attendre, d’une angoissante habitude -angoissante parce qu’il ne reviendrait plus jamais. Et puis peu à peu les choses l’oublieraient, l’effaceraient, mais elle savait qu’elle, elle ne l’oublierait jamais. Le temps passerait sur son existence comme il recouvre les inscriptions gravées sur la pierre, mais elle viendrait encore chaque jour souffler sur la poussière et redessiner chacun de ses traits pour l’offrir à la lumière. Elle savait qu’en elle, une partie de lui continuerait toujours de vivre et de rayonner comme au premier jour. Elle serait sa mémoire.

C’était la première fois qu’elle revenait depuis qu’on l’avait retrouvé. Pendant des mois elle avait cru encore à une heureuse conclusion de l’histoire, mais depuis que la nouvelle était tombée elle avait cessé de croire en toute chose. Toutes ces semaines d’incertitudes, elle s’était imaginée qu’elle le reverrait, qu’il franchirait de nouveau ces murs comme il l’avait fait depuis des années, et cela l’avait aidé à tenir. L’avenir était sa seule chance. Mais l’avenir, comme tous ses autres espoirs, étaient morts avec lui. Il emporterait dans son dernier voyage tous ses rêves, tous ses rires, toutes leurs promesses, une partie de sa propre vie…

Comment pouvait-elle alors supporter l’idée de revenir chez lui ? Elle avait tellement cru en ce lieu, elle y avait tellement espéré. C’était grâce à lui, grâce à la présence qui régnait entre ces murs, qu’elle avait pu tenir. Rentrer chez lui, s’asseoir sur le canapé, c’était comme se blottir dans ses bras et se laisser faire. Savoir maintenant que c’était la dernière chose qu’il lui restait de lui…

Pourtant il fallait le faire. Il fallait qu’elle rentre. Et depuis des heures elle était ainsi partagée entre ses souvenirs, sa douleur, l’envie de retrouver sa présence une dernière fois et l’appréhension de n’y trouver que la réalité. Elle n’arrivait pas à se décider. Depuis quelques jours elle ne pouvait plus prendre aucune décision. Son esprit avait arrêté de réfléchir, de trancher. Elle recevait les informations les unes après les autres sans vraiment les comprendre, les mettait à la suite dans sa mémoire pour y former des chaînes dont elle ne comprenait pas le sens. La science, la logique, l’avaient abandonnée comme tout le reste. Seule cette idée revenait sans cesse résonner à ses oreilles, ronger sa chair, et rythmer chaque jour sa vie. Il était mort. Elle ne le reverrait plus. Tout ceci était donc réel ? Ne rêvait-elle pas ? Elle allait se réveiller, un matin, entre ses bras, et ils riraient de ce cauchemar.

Si seulement…

Enfin sans qu’elle sache pourquoi, elle ouvrit la porte de sa voiture et mit un pied à terre. Elle le regretta aussitôt. Elle voulait rentrer. Oublier. Trop tard, son corps était déjà en route, fermait la portière, traversait la route. Devant l’entrée elle prit la clé, sans même hésiter, et se retrouva quelques secondes après dans le hall.

Elle s’arrêta. Tout cela n’avait pris qu’une minute, mais lui avait coûté autant de forces qu’une marche interminable. Elle se trouvait à présent chez lui, dans son immeuble, dans le hall qu’il avait traversé des milliers de fois. Là encore les choses l’attendaient. Elles ne se doutaient de rien. Elle tendit l’oreille -on parlait, on riait- on vivait sans savoir. Un poids énorme lui tomba sur le cœur. Elle voulut crier. Leur dire d’arrêter. Leur dire que tout était fini. Est-ce qu’ils comprenaient cela ? Il était parti et ne reviendrait pas. Elle était seule. Pouvaient-ils au moins avoir un peu de respect pour ça ? Lui montrer qu’ils n’étaient pas indifférents à la mort d’un homme ? A la mort de l’homme qu’elle avait aimé plus que tout ?

Elle dut se retenir. Elle devait tenir. Conserver les apparences. Elle ne devait pas en vouloir au monde entier de continuer sa route. Cela ne changerait rien. Elle serait seule à porter le deuil. Ils n’y pouvaient rien.

Elle traversa la pièce vers les boîtes aux lettres. Il n’y avait rien d’important dans la sienne. Des prospectus. Comme si personne ne s’était jamais intéressé à lui.

Quand elle se retourna, après avoir fermé le boîtier, elle ne put retenir un sursaut de surprise. Une personne était là et la regardait. Elle ne l’avait même pas entendue rentrer. C’était la concierge, une bonne femme rougeaude au sourire sympathique. Aujourd’hui, elle ne souriait pas -elle regardait Scully avec un air de sincère compassion.

  ‘Bonjour, dit-elle

-Bonjour, répondit Scully d’une voix lasse. Les mots sortaient encore plus difficilement dans cet endroit.

-Vous étiez proches ? demanda-t-elle d’un petit mouvement de tête vers le nom sur la boîte aux lettres.

-Oui. Nous sommes… Nous étions amis. Nous travaillions ensemble depuis des années… elle bloqua les larmes qui lui venaient. Elle avait du mal à parler de lui au passé.

-C’est affreux ce qui est arrivé.’

Elle ne répondit pas. Elle fuit le regard de la femme, baissa la tête. Apparemment son interlocutrice n’attendait pas de réponse. Elle continua sans laisser le silence s’installer.

  ‘Si vous avez besoin d’aide, vous pouvez toujours m’appeler. Vous avez les clés du haut ?’

Elle lui répondit d’un signe de tête.

  ‘Si vous voulez passer chez moi en redescendant, parler un peu…’

-Merci’

Puis la concierge rentra silencieusement chez elle, laissant Scully seule et désemparée dans l’entrée.

10 septembre 2007

Et puis après... 2

La cabine d’ascenseur lui parut comme immensément vide. Combien l’avait-elle parfois trouvée étroite ! Elle se souvenait de l’un de leur rare soir d’intimité… Ses murs seuls les rapprochaient, les enserraient, les protégeaient. Lui était là, tout contre elle. Elle pouvait sentir contre les parois la sensation de son corps brûlant. Elle frissonna. Elle avait frissonné aussi ce soir-là, sauf qu’aujourd’hui ce n’était pas la chaleur de sa présence qui en était la cause, mais le froid sans émotion de ces quatre murs.

Le temps lui sembla une éternité. C’était comme s’il l’avait oubliée. Il continuait d’avancer, inexorablement, filant à une vitesse irréelle dont elle avait à peine conscience, pendant qu’elle semblait s’être arrêtée. Elle n’était plus poussée vers l’avenir, mais chacun de ses gestes, lents, luttaient pour avancer encore, fatalement, parce qu’il le fallait. Elle, elle était retenue par ce passé qui l’attirait avec force. Toute son âme et tous ses membres ne souhaitaient qu’une chose, revenir en arrière, à cet instant où il lui avait échappé ; le rattraper, changer le temps. Tout recommencer. Elle était à jamais bloquée au moment où elle avait su. Elle revoyait ce jour, retardait tous ses mouvements, se souvenait de chaque détail. Elle tentait d’arrêter ses gestes de la journée, de changer ce qui devait arriver. A chaque fois pourtant la vérité arrivait, fatalement. Rien ne changerait plus.

Elle arriva finalement au quatrième étage. Elle passa devant la porte 41, chassa les souvenirs qu’elle avait accrochés à cet endroit. Et puis la voilà, la 42. Rien n’a changé. Elle était bien là, comme toujours. Pendant un instant elle se trouva ridicule et se moqua d’elle intérieurement. Croyait-elle que son appartement aurait disparu avec lui ? Ou qu’il aurait ressuscité entre ses murs ? Cela était totalement impossible et il était presque puéril, pathétique de sa part de penser une telle chose. Elle n’était vraiment plus elle-même… Elle prit une grande bouffée d’air et ouvrit la porte. Non, rien n’a bougé. Immédiatement elle se sentit rassurer par le désordre apparent qui régnait là -un fouillis presque ordonné pour elle à présent. Elle savait la place qui était réservée à chaque objet. Elle n’avait rien changé depuis qu’il était parti. Rapidement elle ferma la porte.

Elle resta un moment contre la porte, respirant à pleine bouffée l’odeur familière de l’appartement. Ici elle pouvait bouger, respirer à sa guise. Rien ne l’étouffait. Il n’y avait personne pour la regarder avec pitié, personne pour la questionner sur ce qu’elle ressentait, sur la façon dont elle allait. Elle n’y trouvait que des objets amicaux auprès desquels elle se sentait bien -auprès desquels elle se sentait mieux. Il suffisait qu’elle rentre dans l’appartement pour qu’elle ait l’impression qu’il fut là. Tout ici ne voulait que son bien, la rassurait, la soutenait.

Elle avait l’habitude maintenant de venir ici, dans le silence. Les premières fois, elle avait cru le trouver là, qui l’attendait, inconscient des efforts que l’on faisait pour le retrouver. Son cœur se serrait toujours quand la réalité des pièces vides la ramenait à la raison. Et puis, peu à peu, elle s’était habituée à cette sensation. Parfois elle sentait un souffle dans son dos, un reflet dans un miroir, un bruissement de tissu qui la faisaient sursauter, espérer encore… Maintenant ces sensations lui étaient familières, elle avait presque appris à les aimer. Elle lui rappelait sa présence. Aujourd’hui pourtant tout était différent. Il n’y avait pas un bruit, pas un souffle. Ils l’auraient de toute façon fait souffrir encore plus. Ils n’auraient fait que lui rappeler sa douleur, peut-être plus fort que l’inhabituel silence. Ici, toutes les choses savaient et portaient le même deuil. Elles se taisaient. Elles mouraient avec lui.

Elle avança sans savoir par où commencer. Elle ne savait pas trop en réalité elle-même ce qu’elle cherchait exactement. Voudrait-elle emporter quelque chose de lui ? Que choisir ? Elle aurait voulu garder l’appartement en entier, tel quel, ne toucher à rien. Pouvoir s’y recueillir parfois. Garder un objet, un vêtement, une photo, ne lui suffirait pas. En réalité, elle se dit que même l’endroit n’aurait pu suffire. Elle ne pourrait pas choisir, parce que tout cela lui semblait ridicule. Rien ne pourrait le remplacer. Rien ne pourrait combler le vide qu’il laissait derrière lui. C’était lui qu’elle voulait. Qu’il revienne.

Elle pénétra dans la chambre, ouvrit les armoires. Elle effleura ses vêtements d’une main -ce n’était pas le tissu qu’elle sentait sous ses doigts mais la peau de l’être qu’elle avait tant aimé, en si peu de temps. La vie leur avait pris le bonheur au moment même où ils commençaient à le deviner. Elle prit l’une des chemises et la serra contre elle. Elle sentait encore son parfum si familier… Son parfum… Un doute l’envahit soudain. Combien de temps se souviendrait-elle de son odeur après que la nature l’ait dissout ? Combien de temps se rappellerait-elle du son de sa voix ? Combien de temps se rappellerait-elle de son rire, de ses milles petites manies qui la faisait sourire ? Déjà parfois il lui semblait avoir oublié un détail, un rien sûrement sans importance apparente, mais ces oublis l’angoissaient. Tout était important depuis qu’il était parti. Un souffle. Une intention dans la voix. Un air malicieux. Un froncement de sourcils. Une indiscernable caresse…

Elle écarta une larme de la main. Elle ne devait pas pleurer. Pas maintenant. Pas encore.

Elle se détourna de l’armoire, la chemise toujours blottie contre elle. Elle se dirigea lentement vers le lit, s’assit. D’une main, elle caressa la table de chevet, les quelques objets qui s’y trouvaient. Elle hésita plusieurs secondes, immobile, au niveau du tiroir. Elle ne l’avait jamais encore ouvert depuis qu’il avait disparu. Encore aujourd’hui elle hésitait. Elle aimait à se promener entre les meubles, à ouvrir les armoires, découvrir comment il vivait, les choses qui l’avaient entouré pendant des années. En même temps, c’était toucher à son intimité, à son jardin secret, à tout ce qu’il cachait au fond de lui de mystérieux et qui le rendait si attirant. Accepter de dévoiler ses mystères, c’était accepter la réalité de sa perte. Ouvrir ses dernières portes, l’effeuiller, le dénuder entièrement sans qu’il ne puisse protester, c’était comme continuer les tortures qu’il avait dû subir, finir de détruire sa vie.

Elle savait pourtant qu’elle ne supporterait pas que quelqu’un d’autre s’en charge. Que ses rares amis l’aident un jour à trier toutes ses affaires ne la choquerait pas, parce qu’elle savait qu’ils avaient la même douleur, qu’il ressentait le même respect pour l’homme disparu. Mais penser que des gens qui ne l’avaient jamais vu, toucheraient peut-être de leurs mains sales ce qui lui appartenait, ouvriraient les tiroirs sans prendre la moindre précaution, à la recherche de ce qui pourrait combler leur intérêt personnel… Jamais elle ne le voudrait, ne le supporterait. Elle porterait seule sa croix.

Son esprit scientifique l’avait réellement abandonné. Tout ce qu’elle pensait, ce qu’elle voulait, n’était plus que guidé par ses sens, ses émotions. C’était un souvenir. Une impression. Une sensation. Elle avait peur, elle avait froid. Elle était seule, elle était perdue. Elle ne s’accrochait plus qu’à l’irrationnel de ses sentiments. Après les avoir rejetés pendant tant d’années, ils semblaient être les seuls à signifier encore quelque chose aujourd’hui. C’était uniquement par eux qu’elle le retrouvait encore. Ils lui apprenaient à vivre comme lui.

Répondant alors à son seul instinct, elle ouvrit le tiroir. Elle fut un peu surprise en découvrant son contenu. A vrai dire, elle ne savait pas si elle devait rire ou pleurer. Il l’épaterait toujours. Pouvait-elle croire que cela aurait été possible ? A la place du désordre auquel elle se serait attendu, elle découvrit le tiroir absolument vide. Seules quelques écorces de pistaches traînaient dans les coins et… qu’était-ce donc ? Tout au fond, il semblait y avoir une feuille pliée. Elle la retira.

C’était bien cela. Elle tenait entre les mains une mince feuille de papier. Elle se demanda ce qu’il pouvait bien avoir laissé traîner au fond d’un tiroir vide. Etait-ce un manuscrit de valeur, un souvenir, ou bien une feuille sans importance qu’il avait jetée là par hasard et oubliée ?

Elle la déplia avec précaution. Sur le papier courraient des lignes manuscrites qu’il avait lui-même tracées en rangs serrés. Une série de mots écrit au stylo d’encre noire. Son propre ouvrage. Une lettre apparemment. Elle était étonnée Elle ne se souvenait pas l’avoir jamais vu écrire une quelconque missive. Elle fut d’autant plus surprise en se rendant compte que ces mots lui étaient adressés, à elle. Voir son nom en en-tête lui produit une étrange sensation qui la força pendant quelques temps à s’arrêter sur son propre patronyme. C’était étrange de voir son nom écrit par lui. C’était tout aussi irréel que la situation dans laquelle elle se trouvait. Une foule de question se posait à son esprit. Que disait-il ? Pourquoi écrire ? Pourquoi ne pas le lui avoir donnée ? C’était comme s’il avait voulu lui laisser une ultime trace, lui dire au revoir, lui signifier une dernière fois qu’il serait toujours là, penserait à elle, veillerait sur elle. Un cadeau. Un espoir. Un adieu.

Ses mains se mirent à trembler alors qu’elle commençait sa lecture.

“ Scully,

Je te sens, là, à quelques mètres, partie dans un profond sommeil. Ton doux parfum flotte dans l’appartement. Il sent la fleur. La rose peut-être ? Peu importe. Il sent bon. Il sent toi.

Il est tard mais je ne peux dormir. Tout cela est tellement étrange. Toi. Moi Il me semble que quelque chose flotte au-dessus de nous et nous menace. J’ai peur de ne pas avoir le temps de te dire tout ce que je ressens.

Je sens que quelque chose d’irréparable se prépare. Je ne sais pas ce que c’est, je ne sais pas quand cela arrivera. Et on ne pourra rien faire pour l’arrêter. Il nous prendra par surprise.

J’essaie alors de profiter du temps qu’il nous reste pour te parler. Je n’y arrive même pas. Cette lettre, est au moins la centième que je t’écris. Je ne trouve pas les mots, je ne trouve pas la force. Tout ce que j’écris ne sont que des phrases sans profondeur, insensées, vides.

Tu ne liras certainement même pas cette lettre. Je finirai par la jeter comme toutes les autres. Jusqu’à ce qu’un malheur nous sépare. Et tu ne sauras jamais.

Que dirais-tu si tu savais, si tu me voyais ? Tu saurais me mettre en confiance. Je saurais me livrer. Mais il suffirait que tu bouges là-bas pour que je range cette feuille et l’oublie. Déjà chaque mot que j’écris est bercé par le rythme de ta respiration.

J’ai peur de faire ou de dire des choses qui pourraient te blesser. Il y en a pourtant tellement que tu devrais savoir.

Tu as bouleversé ma vie. Je ne pensais pas qu’un jour on pourrait autant me faire changer. Tu m’es arrivée comme une goutte de rosée qui rallume la flamme au petit matin. Jamais je ne te remercierai assez pour tout ce que tu m’as apporté.

Tu as su me faire confiance. Tu as su me rendre la mienne. Tu as su me rallumer la flamme quand elle s’éteignait, me l’éloigner quand elle me brûlait. Tu as trouvé les mots, les gestes qu’il fallait.

Je sais que je serais sûrement mort si tu n’étais pas là. Je sais que je mourrais si tu n’étais plus là. Merci pour tout ce que tu as fait pour moi.

N’est-ce pas dérisoire ? Un simple ‘merci’ quand il y aurait mille fois plus à dire pour ce que tu as fait.

Je t’en prie, pardonne-moi. J’aimerai tant que tu oublies à quel point j’ai pu te faire souffrir. S’il était en mon pouvoir de revenir en arrière et de t’offrir une vie meilleure, je le ferai.

Pardonne-moi un jour de ne pas avoir été capable de te rendre heureuse, de t’offrir ce que tu mérites.

Pardonne-moi de ne même pas avoir été capable de te dire à quel point je t’aime… ”

La lettre s’arrêtait là. Il était impossible de savoir s’il avait été interrompu ou s’il avait volontairement arrêté d’écrire. Elle ressentait un profond sentiment d’inachevé. C’était comme si quelqu’un lui avait pris le stylo des mains et l’avait empêché de tracer ses derniers mots, tout comme on l’avait empêché de tracer les dernières lignes de sa vie. On lui avait toujours tout volé, jusqu’aux mots qu’il aurait voulu lui dire, à elle, avant de la quitter.

C’était de la haine et du dégoût qui l’envahissaient soudain. Elle avait l’impression qu’ils n’avaient jamais rien contrôlé de tout ce qu’ils avaient fait pendant toutes ces années, que quelqu’un avait toujours décidé à leur place de ce qui leur arriverait. Si elle en avait eu la force, elle aurait couru auprès de ceux qu’elle tenait pour responsables de ce qui arrivait aujourd’hui et leur aurait montré leur œuvre, leur aurait fait subir toutes les souffrances qu’ils leur avaient infligée. Mais elle ne le pouvait. Non seulement cela ne changerait rien, ils ne le feraient pas revenir, mais surtout elle n’en avait plus le courage. Pour le moment tout au moins.

Elle se donnerait un temps pour laisser crier sa peine, le pleurer de toutes ses forces, le pleurer de toutes les larmes de son corps, maudire le monde entier et haïr ce qu’elle faisait. Elle savait pourtant que cette période ne durerait pas. Elle entretenait au fond d’elle-même une partie de lui, une voix qui lui disait de se redresser et de reprendre le chemin qu’il avait parcouru. Elle devait s’occuper de son combat, rallumer le flambeau, lutter à sa place. Elle prouverait tout ce qu’elle avait toujours refusé de voir, renierait tout ce qu’elle avait toujours cru. Si elle ne le faisait pas, personne ne se soucierait plus de ce pour quoi il avait donné sa vie, et il mourrait une seconde fois.

Elle reposa la lettre sur la table et s’allongea sur le lit, les jambes et les bras repliés contre elle. Pendant de longues secondes elle ne bougea plus, les yeux fixés droit devant elle, ne voyant rien. Puis elle sentit ses membres trembler, au départ presque imperceptiblement, puis de plus en plus distinctement, alors que ses yeux se remplissaient de larmes. Bientôt se furent des milliers de tremblements qui secouèrent son corps, et des milliers de larmes qui dévalèrent ses joues. Dans les premiers temps elle tenta de repousser ses pleurs, mais elle ne pouvait plus lutter contre la douleur. Alors elle abandonna la lutte contre elle-même et se laissa pleurer comme elle ne l’avait jamais fait. Peu lui importait aujourd’hui de garder les apparences et d’être forte. Elle avait tout perdu…

Elle laissa les larmes couler pendant des heures peut-être, ne pensant plus à rien qu’à exprimer sa souffrance. Elle pleura, encore et encore, elle pleura jusqu’à être sur le point de s’étouffer, à en oublier où elle était et ce qu’elle faisait. Elle pleura pour ne pas hurler, pour ne pas s’abandonner totalement, pour ne pas devenir folle. Elle pleura jusqu’à avoir mal partout, jusqu’à s’épuiser en espérant que la douleur physique la soulagerait du vide immense qui l’envahissait. Comment pourrait-elle exprimer autrement ce qu’elle éprouvait ? Comment faire, comment supporter quand on vous arrache aussi violemment un être cher ? Tout en elle tremblait d’impuissance. Elle aurait voulu revenir en arrière, tout changer. Elle luttait contre la réalité mais cela l’épuisait. Elle affrontait des forces qui la terrassaient sans pitié. Elle n’en pouvait plus. Tout ce qu’elle voulait, c’était que le monde l’oublie. Se retirer et le pleurer pour le reste de sa vie. C’était exactement ça. Maintenant que les larmes avaient commencé à couler, elles ne s’arrêteraient plus jamais. Elle pleurerait pour l’éternité.

Elle pleura effectivement un temps très long dans cette chambre, dans ce lit, sans même changer de position. Le soleil s’était éteint depuis longtemps, la lune brillait faiblement à travers les fenêtres quand elle s’immobilisa enfin, à bout de force. Un autre désespoir l’envahit, celui de sa propre faiblesse. Son propre corps l’abandonnait. Elle ne pouvait même plus pleurer, ses membres le lui refusaient. Alors elle s’immobilisa totalement, les yeux grands ouverts, et elle attendit. Elle ne se souvint plus de ce qui se passa après.

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